GEDEFOR .55.
GROUPEMENT DE GESTION, DE PRODUCTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT FORESTIER DE LA MEUSE
Brochure GEDEFOR .55.
FORÊT MEUSIENNE
Le département de la Meuse, où nous exerçons la majorité de nos activités, est le 28ème département le plus boisé de France. La forêt couvre 37% de notre territoire départemental, soit environ 231 000 ha. Les propriétés privées y sont minoritaires avec plus de 2/3 de forêts publiques (domaniales ou communales). La quasi-totalité de la surface forestière meusienne est occupée par des peuplements de feuillus dont principalement : le hêtre, le chêne pédonculé, le chêne sessile et enfin le charme.
Histoire
La région du Grand-Est, et particulièrement la Meuse, a subi de plein fouet les guerres mondiales qui se sont déroulées entre 1914 et 1945. Durant cette période, les forêts ont été ravagées. La période d'entre deux guerres et d'après guerre furent donc marquées par un grand besoin en matériaux bois et en reboisement. L'Etat a donc mis en place le Fond Forestier National (FFN) en 1946. Ce dispositif permettait notamment de faciliter l'obtention de plants, dont majoritairement des résineux (épicéas), ce qui a provoqué le fort enrésinement de la région.
Pendant la première guerre mondiale, une tranchée française près de Verdun.
Les dégâts de la tempête Lothar du 26 décembre 1999 sur les pins sylvestres dans la forêt de Weitbruch près de Haguenau.
En 1999, l'Europe entière doit faire face à la tempête "Lothar". On compte plus de 202 000 ha de forêts détruites en Lorraine. C'est plus de 21 millions de mètres cubes de bois qui sont arrivés sur le marché du bois lorrain. Baisse des prix de vente du bois et interdiction pendant plusieurs mois d'avoir accès aux forêts, tels furent les conséquences de cet événement climatique extrême.
Etat actuel
Aujourd'hui c'est le changement climatique qui met en péril nos forêts. Avec l'augmentation des températures, le dérèglement de la pluviométrie et l’augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes qu'il induit, on ne peut que s'alarmer. Nos arbres, très affaiblis par la répétition des sécheresses, subissent un stress hydrique ou succombent aux attaques de ravageurs qu'il ne peuvent plus combattre. On observe alors des dépérissements parfois de très grande ampleur, comme par exemple, la crise du scolyte, qui depuis 2017 a fait dépérir dans le Grand-Est environ 7 millions de mètres cubes d'épicéas.
Il est donc primordial de mettre en pratique une gestion forestière innovante, tournée vers la résilience de nos forêts.
Chenilles processionnaires du chêne
Épicéas scolytés